Comment parler du tabac avec les jeunes ? Découvrez quelques conseils en cliquant sur la vidéo ci-dessous.
Une information ou un conseil donné de manière inadéquate peut provoquer des résistances de la part du jeune et le résultat peut être à l’opposé de l’effet attendu. Voici quelques pistes pour éviter ce type de situation:
- Commencer par demander au jeune ce qu’il connaît déjà sur le tabac et écouter son point de vue.
- Proposer de compléter l’information dont il dispose en lui demandant son accord pour le faire. Un conseil ou une information se propose mais ne s’impose pas.
- Solliciter sa réaction au conseil ou à l’information donnée: «qu’est-ce que tu en pense?».
- Favoriser les échanges personnalisés afin d’entendre les motivations à ne pas fumer ou à fumer, ce que le jeune identifie comme avantages de la consommation (par ex. appartenir à un groupe, faire comme les autres, avoir du plaisir, se calmer, gérer ses problèmes, etc) et désavantages ou éléments négatifs.
- Favoriser un court échange d’opinions plutôt qu’un long discours, et éviter les questions centrées sur la consommation elle-même (avec qui? quand? combien de fois?) qui pourraient être vécues comme un interrogatoire et rompre le dialogue.
- Eviter de prendre la position de l’expert qui «sait» et ne pas lui parler comme à un enfant («ce n’est pas bon de fumer»).
- Ecouter activement: lui montrer par des «mmhmm», «je vois…», «oui…», «vraiment?» que vous êtes concentré et intéressé par ce qu’il vous dit. Vérifier que vous avez bien compris en lui retournant le message avec vos propres mots.
- Inviter le jeune à en dire davantage en utilisant des questions ouvertes et des réponses telles que «je suis intéressé par ton point de vue», «ça m’intéresserait d’en savoir davantage», «aimerais-tu en parler?», «vas-y je t’écoute», etc.
- Eviter le jugement moral et ne pas critiquer la façon dont il voit les choses («tu es irresponsable de penser ça!»), mais plutôt accueillir son opinion et, ensuite, lui présenter la vôtre («Je pense que la cigarette est…»).
- Parler en «je» («je m’inquiète pour toi…»), plutôt qu’en «tu» («tu me fais de la peine, tu me déçois…») qui est plutôt ressenti comme accusateur.
- Rendre le jeune acteur. Par exemple, l’inviter à faire des recherches avec vous sur internet. Cette perspective s’inscrit davantage dans une démarche collaborative, plutôt que dans un schéma de communication à sens unique («tu reçois l’information que je te donne»).