Transmettre les messages clés

Il est important de parler de la dangerosité du tabac avec les jeunes. Mais, en matière de prévention, on sait que les jeunes sont généralement plus sensibles aux conséquences immédiates et sociales du tabagisme qu’aux risques à long terme pour leur santé. Voici alors quelques informations ciblées que vous pouvez transmettre aux jeunes:

  • «La majorité des jeunes ne fume pas.»

Environ 1 jeune sur 4, âgés de 15 à 19 ans, consomme du tabac. Les jeunes qui consomment du tabac ont, nettement plus souvent que les autres, des connaissances et des amis fumeurs: le milieu qui nous entoure influence nos représentations normatives et lorsqu’on évolue dans un groupe où la majorité de personnes sont dépendant-e-s à la cigarette, fumer semble la norme. Quand on leur pose la question, les jeunes ont souvent tendance à surévaluer la proportion des jeunes de leur âge qui fume; il est donc important de leur expliquer que fumer n’est pas la norme.

  • «Quelques cigarettes suffisent pour te rendre dépendant.»

Plus on  commence à fumer tôt, plus la dépendance s’installe vite. Le tabac agit sur ce qui est appelé «le circuit de la récompense» du cerveau. La nicotine est une substance psychoactive qui crée, grâce à son action sur le cerveau, une sensation de plaisir et de détente. Mais c’est aussi elle qui rend dépendant. Très vite, le fumeur ne peut plus s’en passer, il a besoin de quantités croissantes pour obtenir le même effet et les risques sur la santé s’accroissent.

  • «Fumer ne détend pas, c’est le manque de nicotine qui stresse.»

Beaucoup de jeunes considèrent que fumer aide à gérer les charges quotidiennes et à se déstresser. Or, il est important de noter que la nervosité est en réalité un des troubles causés par le manque de nicotine (symptôme de manque). Le cerveau, en manque de nicotine, envoie alors des signaux d’alerte (stress, agitation, nervosité, irritabilité, etc).

  • «Le tabac a des effets sur ton apparence.»

Le tabagisme entraîne des dommages touchant notamment la peau (moins bonne mine, teint gris) et les dents (jaunissement). Le tabac rend aussi les cheveux moins beaux. Fumer donne mauvaise haleine et l’odeur qui s’installe sur les cheveux et les habits est désagréable.

  • «Le tabac diminue tes performances sportives.»

La cigarette et le sport ne font pas bon ménage. Le tabagisme affecte principalement les systèmes respiratoire, cardiovasculaire et musculaire. En ce sens, il agit directement sur les performances sportives. Les fumeurs ressentent souvent une baisse des performances et sont plus rapidement essoufflés.

  • «Quel que soit le mode de consommation, le tabac est dangereux pour la santé.»

Le tabac peut être fumé, absorbé de manière orale ou prisé. Toutes les formes de tabac, entraînent une dépendance à la nicotine (substance présente naturellement dans la plante de tabac) et sont à l’origine de maladies et de décès.

  • «Fumer ruine ton porte-monnaie.»

coute_cherPour les jeunes, le coût financier est un argument de poids. En moyenne, une personne qui fume un paquet par jour devra consacrer un budget d’environ 250 francs par mois (soit par exemple le prix d’un abonnement de 6 mois avec accès illimité au cinéma) et plus de 3’000 francs par année (soit par exemple le prix d’un scooter).

  • «Les cigarettiers te ciblent et te manipulent.»

Les jeunes décodent les stratégies d’influence et craignent le fait d’être manipulés. C’est pourquoi leur expliquer comment les fabricants de tabac tentent à travers leurs stratégies marketing de les manipuler peut constituer un argument fort contre le tabagisme.

  • «Les règles et interdictions sont là pour te protéger.»

Le tabac étant un produit hautement toxique et présentant de nombreux risques pour la santé, mais malgré tout légal, les règles et les interdictions mises en place à son encontre servent à mieux protéger la population, et notamment la jeunesse. L’interdiction de fumer dans les lieux publics est par exemple utile pour aider à la débanalisation de la consommation de tabac. D’autre part, l’interdiction de vente aux jeunes de moins de 18 ans, en vigueur dans le canton de Vaud, permet, elle, de réduire l’accessibilité à des produits considérés comme dangereux.